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Histoire rapide[]

Antony possède une longue histoire débutant au IIIème siècle sous l'ère gallo-romaine. Le choix du site semble conditionné par l'eau : le village initial se situe sur un coteau facile à protéger, avec des sols riches dans une zone non inondables. Il était également sur le tracé de la voie de circulation de Paris à Orléans, qui semble passer par le centre-bourg et franchit la Bièvre au gué le Pont-aux-Ânes.

Le territoire fut au Moyen-Age la principale dépendance de l'abbaye parisienne de Saint-Germain-des-Près. Les habitants sont alors tous serfs de l'abbaye mais obtinrent par la suite des chartes communales. En 1248 : Thomas de Mauléon, abbé de Saint-Germain des Prés, affranchit les serfs d'Antony, mais de nombreuses charges pèseront encore sur ces paysans : ils doivent payer une rente annuelle, la dîme sur les moulins, fours et pressoirs, et aussi fournir des corvées, tel le curage de la Bièvre tous les trois ans.

À la fin du XVIIème et début du XVIIIème siècle, Antony devient une ville de villégiature proche de Paris : La Fontaine et Charles Perrault y prennent leurs quartiers d'été et des notables parisiens y construisent des maisons de maître, mais le bourg reste essentiellement agricole jusqu'au début du XXème siècle. De durs combats auront lieu à la Croix de Berny lors de l’avancée de la colonne Leclerc vers Paris, en août 44.

Au cours de cette période, Antony subira une croissance urbaine très importante. Avant la seconde guerre mondiale, c'est l'implantation d'un habitat pavillonnaire en meulière : à partir des années 1950, se déroulera même l'expérience des Castors. Puis viendra la périodes des grands ensembles.

Au fil de la RN20 napoléonienne[]

La N20 évite le vieux centre d'Antony. Même si on ne retrouve aucune trace directe d'un antique chemin, il devait sûrement diverger de la chaussée actuelle établie en 1549. Deux points d'habitations vont alors se développer sur cet axe :

  • La Croix-de-Berny, établi en 1750.
  • Le pont d'Antony, au passage de la Bièvre.

La Croix-de-Berny[]

Ce carrefour a pour origine la jonction entre la N20 et la voie tracée par Louis XV, pour relier Versailles à Choisy-Le-Roi, lieu de repos de la Pompadour (la future N186). Il tire son nom du Château de Berny, qui se situait au sud-est de la place. Ce lieu était renommé pour ses jardins et la qualité de ses décors intérieurs, ce qui ne l’empêcha pas d'être vendu comme bien national à la Révolution et d'être presque entièrement démoli à partir de 1808. Son parc connut en revanche une seconde jeunesse en accueillant de nombreuses courses de chevaux

Nœud routier important bénéficiant d'un espace dégagé, un relais de Poste y fut établit en 1751 en remplacement de celui de Bourg-la-Reine. Le relais fut remplacé en 1834 par les Haras de Berny, qui organisa donc des courses de steeple-chase très renommées jusqu'à la fin du XIXeme siècle. Tout le domaine sera lotie à partir de 1900.

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Vue aérienne des années 50

Le nord de la place conserva plus longtemps un caractère agricole. Le domaine de Sceaux céda des parcelles qui furent loties à partir de 1925.

De l'autre côté de la route, s'est établie le complexe sportif dit stade de la Croix-de-Berny. Il fut crée en 1928 pour équiper l'Union sportive métropolitaine (actuelle USMT). On y trouve des terrains de football, de rugby, de hockey, de basket-ball, de tennis, jeux pour enfants, un stade d’athlétisme et même un vélodrome bâti en 1938. Le haras de Berny, témoin de l'évolution de la place servit alors de vestiaires. Il subsistera jusqu'à 2010.

Mais dès cette époque, la circulation automobile devint problématique dans ce secteur. Chasser l'Arpajonnais en 1937 n'avait pas suffi, et en 1949 fut ouvert un passage souterrain dans le sens de la N186. Cette infrastructure se révéla malgré tout insuffisante et vint la décision inévitable de faire passer l'autoroute A86 dans en tranchée couverte. Cet aménagement, dans un milieu fortement urbanisé, sera marquée par de nombreuses vicissitudes et amènera une profonde modernisation de la place (Voir sur le géoportail, ICI, pour des vues aériennes du quartier).

A l'horizon 2023, la ligne T10 du Tramway d'Île-de-France reliera ce quartier à Clamart.

Le pont d'Antony[]

Pont d'antony

Le pont d'Antony en 1921 ((c) Geoportail). L'abreuvoir est bien visible, ainsi que la gare de tramway plus au sud

Ce quartier est apparu lors de la création de la route moderne, au niveau du passage de la Bièvre. Il semble que ce lieu de passage fut choisie tardivement du fait des inondations régulières et dévastatrices de la rivière et un rehaussement du niveau de la route dut être fait pour protéger la circulation.

La rivière passait au niveau de l'actuelle rue de Bièvre, on y trouvait un lavoir et également un abreuvoir pour les animaux.

En raison de l'augmentation de la circulation, l’abreuvoir disparut en 1928 pour élargir la route et le passage à deux voies du tramway. La rivière fut couverte durant les années 50 et il est bien difficile aujourd'hui de se rappeler la présence du pont (voir ICI, la situation actuelle)

A la suite, nous retrouvons le square du 8 mai 1945, un lieu d’échange de voyageurs important, depuis que la section électrique de l'Arpajonnais y avait son terminus. L'Orlyval passe en souterrain à ce niveau.

Un peu plus loin, la route passe au dessus de la ligne Choisy-Massy en pont-supérieur. Cette liaison stratégique fut demandée par les militaires pour sécuriser les liaisons parisiennes Est-Ouest, sous la protection des forts alentours. Cette ligne à double voie a été ouverte en 1886 et est exploitée par le RER C (branche C2) depuis 1979.

Le terminus de la branche C6[]

Encore plus loin, sur le territoire de Massy, se situe l'échangeur avec la A10. De 1960 à 1972, c’était la partie terminale de la C6, qui à long terme, devait doubler la N20 jusque Arpajon. Les photos aériennes de l'IGN (ICI pour d'autres vues) permettent de se représenter l’évolution de l'échangeur, ainsi que de l'artificialisation des terres.

Au fil de la N20 médiévale[]

S'il est coutume de dire que tout chemin droit a forcément une origine romaine, la réalité montre que les romains avait surtout tendance à éviter les obstacles. Il semble donc que pour le cas d'Antony, le chemin romain puis médiéval passait passait par le centre bourg (qui a des origines antiques, après tout). Cependant, on ne trouve plus guère de reliquats de ce chemin sur les plans anciens et le tracé n'est que supposition à partir d'indices sur plans et d'éléments d'histoire locale.

  • Il semble que la première partie de ce tracé passait certainement au niveau du domaine de Sceaux, dont l'établissement a du effacer toute trace de voirie. Il croisait ensuite la N186 pour s'engager sous l'actuel rue Léon Blum, au pied de la célèbre Résidence universitaire Jean-Zay. La route contournait ensuite le Parc Raymond-Sibille, déjà établie en 1674, avant d'aboutir à un carrefour dit "des 4 chemins" (Voir). De ce carrefour partait la rue Charteraine (Actuel rue du Bois de Verrières) qui indique la direction de Chartres et serait donc un indice du passage du chemin médiéval.
  • Notre tracé médiévale passe lui par les rues Maurice-Labrousse, de l'église, avec son église Saint-Saturnin, dont les bases remontent aux carolingiens, et du Moulin. Au bout de cette rue se situe le moulin d'Antony, qui fut actionné par les eaux de la Bièvre mais est toujours présent (Voir), bien qu’arrêté depuis 1886. La Bièvre était alors franchie par un passage à gué dit : "le pont des ânes".
  • Le tracé se dirige vers la N20 actuelle en suivant les rues Prosper-Legoutté et Mirabeau. Le RERB franchit cette route à la station Fontaine Michalon (gare ouverte à la fin des années 30 lors de la reprise de la ligne de Sceaux par la CMP). Jusqu'en 1929, une fontaine était présente au coin de la rue Prosper-Legouté et de l'avenue Jean-Monnet, construit par M. Michalon, carrossier faubourg Saint-Germain à Paris. Ce dernier possédait alors un vaste domaine dans ce quartier.
  • Enfin, la route traverse le territoire de Massy par la rue de la Saussaye avant d'effectuer un détour par les Champarts d'atteindre Longjumeau. Ici, les zones d'activités ont effacé tout reliquat de chemin ancien. Cependant, les anciennes photos aériennes montrent des traces invisibles vues du sol, qui ont toutes les apparences d'une grande route (voir). Simple délimitation communale ou réelle trace archéologique ? Les récentes découvertes tendraient à confirmer la seconde hypothèse (voir un résumé des fouilles, ici).

Vues de la route[]

La Croix-de-Berny à travers les ages[]

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La Croix-de-Berny vers 1900, vue prise de la route de Versailles (N186) vers la Place. L'ancien relais de Postes est visible.

Vue en 2008, après la construction du tunnel de l'A86 : [1]

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Haras de la Croix-de-Berny, ayant remplacé le relais de Postes. Le bâtiment a subsisté jusque 2010.

Vue en 2008 : [2] et actuelle : [3]

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Autre vue du haras vers Paris, vers 1900. A noter les caténaires ouvragés de l'Arpajonnais, ainsi que la guérite de station

Vue actuelle : [4]

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Même vue que ci-dessus, vers 1930. La circulation est bien plus dense. A noter le construction d'un batiment de Gendarmerie à coté du Haras de Berny.

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Retour en 1900, avec une vue de la route N186 vers Choisy.

Vue actuelle : [5]

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La N20 vers Orléans, vers 1910. Le passage du tramway est bien séparé de la route, dont le revêtement laisse à désirer.

Vue actuelle : [6]

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Même vue vers les années 20. A notez la mise en place de l'éclairage. L'Arpajonnais a perdu sa séparation avec la route
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Vue vers Versailles (1930). L'automobile s'impose : les routes sont élargies et les panneaux indicateurs, tout comme les garages se multiplient.

Vue actuelle : [7]

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Vue vers Orléans (fin 40 ?). Le tramway a disparu.

Vers Orléans[]

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Le début du lotissement du parc du château de Berny.

Vue actuelle : [8]

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Vue vers Orléans. A noter le tramway toujours en voie propre.

Vue actuelle : [9]

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Croisement rue Mounié/Briand (années 60). A signaler le panneau Michelin et le marquage au sol jaune.

Vue actuelle : [10]

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Vue de l'abreuvoir sur la Bièvre (vers 1900- vue vers Paris). Les accès étaient prévus larges
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Sur le Pont d'Antony (vue vers Paris)

Vue actuelle : [11]

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Le Petit Massy en cours de lotissement (années 20). l'Arpajonnais n'a pas encore été électrifié.

Vue actuelle : [12]

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Le Petit-Massy dans les années 30 (vue sur la N20). Le quartier est en train de se lotir. Les caténaires visibles appartiennent à l'Arpajonnais.

Vue actuelle : [13]

Pour en savoir plus[]

Chronologie de la ville : [14]

Études des vieilles cartes d'Antony au travers de l'établissement d'un ensemble sur la manufacture des cires : [15]

Le patrimoine d'Antony : [16]

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