Montlhéry

Étape incontournable sur la route médiévale Paris-Orléans, la ville a perdu de son importance lors de sa déviation. Bâtie sur une butte et dominant l'Hurepoix, les accès en étaient difficile, surtout en venant du sud.

Histoire rapide[]

Si la présence d'une nécropole gallo-romaine et mérovingienne sur le site atteste une occupation de la région dès cette époque, Montlhéry est citée pour la première fois en 768 sous le nom de Mons Aetricus, lorsque Pépin le Bref fait don de ce domaine à l'abbaye de Saint-Denis.

Au X^e siècle, Montlhéry appartient à Thibaud File-Etoupe, chevalier feudataire qui acquit la terre pour y construire un premier château achevé en 1015. Cette forteresse se révéla un emplacement stratégique de premier ordre car elle commandait le chemin de Paris à Orléans. Elle devint l'enjeu de batailles permanentes entre les capétiens et les grands seigneurs qui défient l'autorité de leur suzerain et pratiquent du brigandage sur les routes. En 1106, le roi Louis VI fait démanteler la forteresse en intégrant la ville au domaine royal en 1118. Philippe-Auguste autorisera son relèvement, comme l'attestent les éléments architecturaux du château. Il devient alors un lieu de résidence pour les rois de France.

En 1465, a lieu la bataille de Montlhéry. L'issue du combat est indécise et chaque camp s'attribue la victoire.

Les guerres de religions achèvent de ruiner la forteresse, qui est abandonnée. En 1587 pourtant, Henri III ordonna la reconstruction de fortifications.

Au XIX^e siècle, les vestiges du château furent utilisés pour des expériences scientifiques : Arago y calcule la vitesse du son en 1822, puis Alfred Cornu celle de la lumière en 1874. Le donjon du château sert également à installer en 1823 une station du télégraphe Chappe.

Au fil de la route :[]

L'accès à Monthléry coté nord n'est pas trop difficile, malgré la pente. La route ancienne passait par les actuelles rues de Paris, de la Chapelle et la Grande-Rue.

Construits en 1587, des remparts entourèrent la ville durant près de 3 siècles. Abandonnées, elles sont encore bien visibles sur les vieilles cartes d’état-major. En revanche, tout semble abattu vers 1920.

Côté Nord, des restes de tourelles encadraient l'entrée de la rue de la Chapelle jusqu'au début du XX^ème siècle.

En revanche, la porte Baudry coté sud est toujours débout. Elle témoigne des restes de l'enceinte Renaissance, mais aussi de l'étroitesse d'un passage qui devait compliquer la circulation. Pour les seigneurs du lieux, cela a permis l'établissement d'un péage lucratif pour les marchandises circulant vers Paris.

La grande rue était autrefois bordée d'une multitude d'auberges et de cabarets, Montlhéry étant une étape traditionnelle sur la route Paris-Orléans, nous retrouvons encore :

N° 11 : l'église Sainte-Trinité construite au XIII^e siècle, ainsi que des aspect de l'ancien Hôtel-Dieu, à l'origine médiévale mais remanié au XIX^e siècle.
Dans les jardins du 27 (Ancienne Mairie) se trouvent les prisons de la prévôté.

Mais la principale curiosité de Montlhéry reste bien sûr son château et son donjon restauré. En 1591, Henri IV autorisa les habitants à l'utiliser comme carrière de pierres.

La ville perdit beaucoup d'animation lors de la rectification de la N20 sous Louis XV. Un nouveau quartier se créa au bord de la nouvelle route : le Petit-Montlhéry. Un passage bien commande pour l'Arpajonnais en son temps, mais depuis un point noir de la circulation routière. Un auto-pont y fut érigé de 1972 à 1986 : une solution provisoire qui dut apporter bien des désagréments aux riverains, tant il parait incongru de faire une route à hauteur d'habitations. Étonnement, il y a peu d'image de cet aménagement disponible et c'est grâce l'IGN qui nous pouvons en avoir une bonne représentation.

Vues de la route[]

Par la ville :[]

	Entrée de Montléry par la Porte de Paris. La rue était encadrée par deux tourelles, reliées par une arche. Cette dernière fut détruite en 1757, tandis que les tourelles disparurent en 1903. Vue actuelle : [1]
	Croisement de la rue du Dr Ogé et de la Grande Rue. Vue actuelle : [2]
	Grande Rue, vue vers Paris. Vue actuelle : [3]
	Toujours face à l'ancienne Mairie, mais vue vers Linas Vue actuelle : [4]
	La Porte Baudry Vue actuelle : [5]

Par le Petit-Montlhéry :[]

	L'auberge du Maillet d'Or, dont la devanture a subsisté jusque vers 2010. La N20 apparait étroite. Vue actuelle : [6]
	Même croisement dans les années 60. La route a été agandie, mais la circulation est encore faible. Vue actuelle : [7]
	L'embranchement de l'Arpajonnais vers Marcoussis. La ligne de Tram est toujours bien distincte de la route. Vue actuelle : [8]
	Toujours l'embranchement de la ligne de Marcoussis, mais vue vers Paris. A noter la belle Marquise en devanture. Vue actuelle : [9]
	Vue vers Arpajon. Le café et les Platanes ont disparu depuis. Vue actuelle : [10]