Wikia Stary droga
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Le tracée de la N20 dans Paris est facilement repérable car elle reprend le cardo maximus romain dans sa direction vers Orléans. C'est la Via Supérior, qui au cours du temps sera délaissé au profit de l'axe Saint-Michel, bien plus circulant, et déjà dénommé Via Inferior.

L’île de la Cité[]

St Christophe-cité

Église St Christophe (1739)

La rue Saint-Christophe[]

Dans l'Ile de la Cité, le cheminement de la route dans sa configuration médiévale se retrouve sur le plan de Turgot (1739 - Suivre ce lien pour accéder au plan), juste avant les bouleversements modernistes. Quittant donc le parvis Notre-Dame, le route s'engage rue Saint Christophe ; rue ancienne qui doit son nom à la très ancienne église présente à son début.

Cette église Saint-Christophe à une origine très ancienne. D'abord monastère pour femmes, elle passe sous l'autorité des chanoines de Notre-Dame comme chapelle jointe à un hospice (ancêtre de l’Hôtel-Dieu de Paris). Totalement séparée de l'Hôtel Dieu à partir 1220, elle est rebâtie en 1380. Conséquence de l'établissement de l'hôpital des Enfants-Trouvés, elle sera détruite en 1747, permettant d'agrandir le parvis,

Cité-turgot

Extrait du Plan Turgot

Cette institution, issue de nombreuses œuvres de bienfaisance, est créée en 1670. Elle a pour but de recueillir les nourrissons et enfants en bas-age abandonnés. Signe de la nécessité de cette institution, il fallut établir un bâtiment important entre les rues St Christophe et Neuve Notre-Dame en 1750. Rapidement trop petit, l'hôpital fut être en 1785. A la Révolution, l'institution fut transférée à Port-Royal, tandis que le bâtiment fut occupé par l'Administration des Hospices, puis, en juin 1849, par l’Administration générale de l’Assistance publique à Paris. Il est remanié et encore agrandi en 1838, occupant alors tout l'îlot de la rue de la cité au parvis Notre-Dame. Tout ceci disparaîtra à partir de 1865 sous l'effet des travaux d’Haussmann. Le nouvel Hôtel-Dieu fut reconstruit entre 1868 et 1875 sur le côté nord de la rue, tandis que le reste fut noyé au sein du parvis Notre-Dame, singulièrement agrandi. Le bâtiment des hospices fut rasé en mai 1874.

Marville saint christophe2
La rue Saint Christophe en 1865, avec encore ses maisons médiévales. A gauche, le bâtiment de l'Assistance publique.

Étude par le site Vergue : ICI

Vue actuelle : [2]

Assistance-publique 1867
L'assistance publique de Paris en 1867, permettant de voir le bâtiment dans son intégralité. Les maisons médiévales ont déjà été abattues.

Étude par le site Vergue : ICI

Vue actuelle : [3]

Marville Saint-Christophe
Rue St Christophe depuis de la rue de la Cité (1865).

Étude par le site Vergue : ICI

Vue actuelle : [4]

La rue du Marché-Palu[]

La route s'engage ensuite sur ce qui fut le Cardo de l'ile de la Cité, actuelle rue de la Cité depuis 1838, et pendant longtemps, rue du Marché-Palu. Au début, un carrefour en apparence insignifiant, mais d'où partent également la rue de la Calendre (future N1) et la rue de la Juiverie (future N2). Palu en vieux français signifie marais, étang, bourbier, signe que cet ancien marché était établi sur un lieu humide et boueux. Un tel marché ne devait pas se tenir dans la rue même plutôt en bordure même de Seine. En effet, le rempart romain, puis carolingien se trouvait à plus de 15 mètres en retrait du Fleuve, il restait donc de la place, certes fangeuse, pour y accueillir ce marché. A une époque où les échanges commerciaux se faisaient par voie fluviale, il est donc logique de retrouver un marché dans un secteur sans quais, accessible et dégagé, mais néanmoins à la merci de la moindre modification du débit du fleuve.

Avec la sécurisation des abords de Paris à partir de 1150, la place était disponible pour y accueillir l’Hôtel-Dieu. Cette institution remonte à des temps anciens (réputé en 651) et son histoire est trop chargée pour être repris ici. La présence sur la rive nord du petit bras de la Seine est certaine à partir du XIIIème siècle, concomitamment avec l'érection de Notre-Dame. Au fil des siècles, les bâtiments vont s'étendre de l'autre coté de la Seine (voir le plan Turgot plus haut). A ses origines, l'Hôtel-Dieu est un refuge, un asile, pour accueillir toutes les misères du bas peuple. On y retrouve des voyageurs, des pèlerins, des affamés, des infirmes, des mendiants, des femmes enceintes, des enfants abandonnés... et parfois des malades. Mais en ces époques de médecine balbutiante, il ne fallait guère attendre de soins efficaces. Au fil du temps, tous ces gens seront repartis dans ds établissements dédiés, et l'Hotel-Dieu n'acceptera plus que les Parisiens malades ou blessés. La promiscuité restait malgré tout intolérable et l'on raconte que 3 ou 4 malades devait se partager le même lit.

Salle Légat-Chapelle

Les façades de la Salle du Légat et de la Chapelle Ste Agnès.

Pour en revenir à notre rue du Marché-Palu, deux belles façades de l’Hôtel-Dieu donnaient sur cette rue. Il s'agit de la façade renaissance de la salle du Légat (bâtie autour de 1532) qui permit d'agrandir le nombre de lit de l’hôtel-Dieu. A côté se trouve la façade de style gothique de la chapelle Sainte-Agnès. Ces bâtiments partirent en fumée lors du grand incendie du 30 décembre 1772, qui vit partir en fumée tous les bâtiments médiévaux de la rive nord. En raison des conditions dégradées d'accueil, on parla de déménager l’hôpital, de reconstruire ailleurs... Mais finalement, autant par impossibilité de déménager les malades encore présents que par manque de fonds, on reconstruisit à l'économie des nouveaux bâtiments sur place.

Hotel-Dieu
Vue sur l'hotel-Dieu vers 1780, avec ses bâtiments reconstruits. Les vieilles façades disparurent vers 1836, lors des travaux d'alignement de la rue de la Cité.

Vue actuelle : [5]

Mais l'établissement restait irrémédiablement vétuste. Finalement, c'est Napoléon III qui choisit de maintenir l'hôpital dans la Cité, mais cette fois-ci vers le Grand Bras de la Seine. Les travaux durèrent 10 ans et pendant toute cette période, ce fut l'ancien Hôtel-Dieu qui fonctionna, recevant blessés et malades du siège de Paris ou de la Commune. Le nouvel Hôtel-Dieu fut inauguré le 30 juillet 1877. Le vieil Hôtel-Dieu disparut dans la foulée. Même ses caves (les fameux cagnards) furent comblées, effaçant toute trace du bâtiment. Une dernière vue du bâtiment est présentée ICI.

Petit-Pont et Petit Châtelet[]

L'histoire mouvementée du Petit-Pont[]

Déjà sous les romains, un pont de bois était déjà construit pour franchir le petit bras du fleuve. Il nécessita un renforcement défensif lorsqu'il fallu protéger les parisiens réfugiés dans l’île de la Cité, à la suite des nombreuses invasions qu'eut à subir la capitale. Forcément fragile, ce pont en bois subira plusieurs constructions et destructions au cours du Moyen-age. Jusqu'en 1378 (date de construction du pont Saint-Michel), il était d'ailleurs le seul passage possible pour aller de la Cité à la rive gauche.

Un Petit-Pont vraiment solide car en pierre fut établi en 1409. Il est visible sur toutes les anciennes représentations urbaines parisiennes et avait des maisons construites dessus. Tout fut détruit par un incendie en 1718. Le pont fut remplacé par une réplique de pierre à trois arches cintrées. Les superbes gravures d'Hoffbauer représentent cette évolution (1717-1718-1830), ainsi que l'apparence du petit Châtelet.

Fait notable, la construction d'habitations y fut interdite, contrairement aux usages : ce pont est visible sur le plan de Turgot plus haut.

Mais la navigation se renforçant sur le petit bras de la Seine, les deux piles de l'ancien pont devinrent un obstacle insurmontable à la navigation. En conséquence, le remplacement de ce pont par une construction à arche unique fut décidé en 1851, et devint effectif à la fin 1853. C'est le pont encore en place aujourd'hui (voir la vue actuelle [6]). Entre-temps, le Petit Châtelet avait disparu...

Le petit Châtelet[]

Endroit sensible qu'il fallait protéger, des éléments défensifs flanquèrent le Petit-Pont à partir de 877, pour contrer les invasions Vikings. D'abord en bois, ce petit Châtelet fut reconstruit dans sa forme la plus connue en pierre en 1369 sous Charles V et domina ainsi la Seine pendant 4 siècles, servant de prison d’État et de demeure au prévôt. Ses cellules étaient moins craintes que celles de son homologue du grand Châtelet, et servirent surtout à calmer les étudiants tapageurs des collèges voisins. Véritable forteresse en pleine ville que la route traversait "par un passage obscur", elle permettant un contrôle facilité des voyageurs et des marchandises. Cédé à l’Hôtel-Dieu pour un agrandissement qui ne fut jamais effectué, le petit Châtelet fut démoli en 1782 et l’espace dégagé devint la place du Petit-Pont.

L'axe Saint-Jacques dans les murs[]

Paris St Jacques N20

Bien avant l’apparition de Lutèce, l'actuelle rue Saint-Jacques devait déjà être un chemin très fréquenté par les voyageurs qui se rendaient du nord au sud de la Gaule. De fait, quand le Lutèce romain s’établira sur la rive gauche, c'est tout naturellement que ce chemin deviendra le Cardo Maximus de la nouvelle cité. Elle sera une voie romaine importante, solidement pavée avec de grosses dalles de pierre avec thermes et forum construits tout au long de cette route. A la chute de l'Empire, la route subsistera comme voie d'accès de Paris et quand la ville s'étendra de nouveau rive Gauche, c'est encore le long de cette voie que s’installeront les édifices importants avec en premier lieu l'université de Paris. C'était enfin la principale artère pour les nombreux pèlerins qui se rendaient à Saint-Jacques-de-Compostelle (d'où le nom de la rue), au point de mériter le vocable de Via Superior.

Pourtant, bien qu'axe majeur du vieux Paris, la rue a longtemps gardé une étroitesse importante au point qu'il devait y régner une extraordinaire densité de circulation. Et si les plans anciens ne le représente guère, les photos anciennes de Paris en montre toute l'ampleur. Épargné par Haussmann, l'axe ne fut élargi lentement qu'à partir de la fin du XIXème siècle.

La rue du Petit-Pont[]

La rue du Petit Pont montrait cette étroitesse. Elle devait être élargie à 10 mètres après une décision ministérielle en 1800 mais cela ne sera pas réalisé. L’élargissement à 20 mètres est décrété d’utilité publique en 1875, mais il faudra attendre 1907 pour que l’opération de voirie soit mise en œuvre.

PAris-petit pont
Entrée de la rue du Petit-Pont, vers la rue Saint-Jacques (Atget-1906), encore dans son urbanisme médiéval, mais à la veille de son élargissement

Étude par le site Vergue : ICI

Vue actuelle : [7]

Atget-petit-pont
État des démolitions en 1907 (Atget).

Vue actuelle : [8]

Les maisons coté impair, d'époque classique, ont survécu.

Le début de la rue Saint-Jacques[]

Celle-ci débute à un carrefour d'où partent également la rue Saint-Séverin (future N20) et la rue de Galande (future N7). C'est le lieu de convergence des principales voies médiévales parisiennes, et par la suite, le quartier des imprimeurs et libraires de Paris qui devaient se cantonner autour de la rue Saint-Jacques et ne pas dépasser l'actuel Boulevard Saint-Germain, sous peine de mort.

  • Nos 5 à 25 : anciennes maisons encore debout.
  • N° 12 : le chevet de l'église St Séverin, visible depuis que la rue a été élargie en 1907.
Atget-saint-severin-saint-jacques-1899 m

Croisement de la rue Saint-Jacques et de la rue de Saint-Séverin (Atget-1899)

A fond, l'église Saint Séverin encore non dégagée des habitations de la rue Saint-Jacques.

Étude du quartier par le site Vergue (ICI)

Vue actuelle : [9]

Croisement avec le Boulevard Saint-Germain, percé en 18

  • Mathurins 1740

    Le couvent en 1740 (Plan Turgot)

    N° 34 : emplacement du couvent des Mathurins. Vers 1200, c'est le lieu d'un hôpital et d'une chapelle, repris par l'ordre des Trinitaires en 1230. Les frères construisirent et rénovèrent leurs bâtiments conventuels, dont une bibliothèque richement dotée. Ils avaient d'ailleurs un rôle important dans l'organisation de l'université parisienne en accueillant les assemblées, jusqu'en 1764. Les derniers religieux de l'ordre quittèrent les lieux en août 1792 et les biens furent vendus et dispersés. L'église pourtant ne fut démolie qu'en 1863, en même temps que les bâtiments claustraux situés contre l'Hôtel de Cluny au moment de l'aménagement de la rue de Cluny. Bien qu'adossés aux Thermes de Cluny, on ne jugea pas bon de sauvegarder ces bâtiments. Seul subsiste un bout de mur, dans cette même rue de Cluny (voir ICI).
  • 55 : Cette maison abrite une cave voûtée en berceau et un bloc de grès du cardo maximus de Lutèce, matérialisant que le niveau actuel de la rue a été rehaussé d'environ 1,5 mètre.
St Jacques Malville 1866
Rue Saint-Jacques vers le numéro 57 (Marville-1865), signalant encore l'étroitesse de la rue dans ses parties médiévales.

Étude par le site Vergue : ICI

Vue actuelle : [10]

Croisement avec le Boulevard Saint-Germain, percé en 1861.

Croisement avec la rue des écoles, percée en 1864.

  • St Benoit-1740

    St Benoit la Bétourné (Plan Turgot-1740)

    N° 46 : emplacement de l'ancienne église Saint-Benoît-le-Bétourné. Elle avait la particularité d'avoir son chœur initialement dirigé vers l'ouest et le gros œuvre datait du XIVème siècle. Au fil du temps, on rajouta chapelles et ornements. De la rue St Jacques, il fallait passer par un cloitre (coté nord) pour accéder à l'église. Les chanoines de cette église avait d'ailleurs droit de justice temporelle dans le quartier. Des cimetières dépendaient de l'église, dont un coté sud du bâtiment, et un autre en traversant la rue Saint-Jacques, en place l'actuel Square Michel-Foucault (Plus de détail, ICI).

Alternant entre usage civile (commerce de farine après 1812) et lieu de Culte à partir de la Révolution, elle fut rasée par créer le Théâtre du Panthéon en 1831. Le percement de la rue des Écoles en 1854 eut raison de ces aménagements. Un des portails de l'église fut transféré aux thermes de Cluny.

Finalement, des numéros 46 à 58, fut construit les bâtiments de la Sorbonne, et plus particulièrement l'aile de la faculté des sciences. Ce grand ensemble fut érigée entre 1885 et 1901 et remplaça des bâtiments construits sous Richelieu. On notera la présence de l'observatoire de la Sorbonne situé sur le toit de la l'aile des sciences. Il comprend une lunette d'observation de 153 mm de diamètre et est souvent représenté sur les carte postales anciennes.

  • N° 95 (théorique) : le Collège de France. Institution fondée par François Ier en 1530, elle avait pour but d’enseigner des disciplines que l'université de Paris ignorait. Aujourd'hui, elle dispense toujours des cours non diplômants de haut niveau. L'enseignement y est gratuit et ouvert à tous sans inscription. Les bâtiments donnant sur la rue Saint-Jacques datent du milieu du XIXème siècle. A ce niveau se trouvait également les thermes de l'est romaines.
  • N° 115 (Théorique) : le Collège du Plessis. Encore un collège de l'ancienne université de Paris crée en 1322, il fusionna avec la Sorbonne en 1642. Ses locaux servirent de maison d'arrêt lors la Terreur, avant de se voir intégrer à Louis-le-Grand. Les bâtiments furent détruits en 1864.
  • No 123 : le lycée Louis-le-Grand. Il a pour origine une invitation aux Jésuites d'enseigner à Paris à partir de 1563. Malgré de nombreuses vicissitudes et interdictions d'enseigner, les élèves se présentent en nombre et le collège doit s'agrandir en achetant et annexant les maisons mitoyennes. Cela entrainera une jalousie de l'Université de Paris qui profitera de l'expulsion des Jésuites en 1762 pour occuper les bâtiments (et réunir de nombreux collèges). Portant, un nouveau collège se crée dans les mêmes murs, sous le patronage de Louis XV. Collège qui entrera rapidement en conflit avec l'Université à propos des formations dispensées.

Rebaptisé Collège Égalité, puis Prytanée français, il sera le seul survivant de tous les collèges de Paris, fermés lors de la Révolution et à ce titre, héritier de l'Université médiévale. En 1802, il devient le premier établissement en France à recevoir ce titre de lycée, suivant la réforme Napoléonienne de l'enseignement. S’agrandissant sans cesse, la façade sur rue fut reconstruite entre 1885 et 1888.

LLG

Le collège du Plessis, Louis le Grand et l'église Saint-Étienne (Plan Turgot-1740)

  • N° 131 : emplacement de l'ancienne église Saint-Étienne-des-Grès . Église très ancienne mentionnée dès 857, elle était noyée dans la masse des habitations alentours. Elle fut démolie dès 1792 et les dernières ruines disparurent lors de l'extension de la Faculté de Droit en 1876.
  • N° 158 : emplacement du couvent de Jacobins. Il s"agit d'un couvent dominicain installé en 1218, à la place d'un hospice et d'une chapelle dédiée à Saint-Jacques (qui donnera son nom à la rue, mais aussi aux moines. Les bâtiments furent construits contre l’enceinte de Philippe Auguste et l'église était célèbre pour ses sépultures et la présence de nombreuses tombes et reliques de défunts célèbres. Les frères y tenaient également un collège, participant à la vie de l'Université médiévale. Le couvent fut supprimé en 1790 et les bâtiments furent démolis entre 1800 et 1849. Notons que ce n'est pas ici que se tenait le club révolutionnaire, mais dans le couvent de la rue Saint Honoré.

Sous les fondations du couvent se trouvait auparavant le forum romain de Lutèce.

Poste St Jacques Paris

A ce niveau, nous arrivons au sommet de la Montagne Ste-Geneviève, dominant la rive gauche du Paris médiéval et où depuis la Seine, 750 mètres de routes ont vu se dérouler une vie intellectuelle intense. Ce quartier latin qu'il fallait protéger, sera clos par l'enceinte de Philippe Auguste entre 1200 et 1215. Une porte solide, la Porte Saint-Jacques fermait les accès du Paris de l'époque. Elle se situait au croisement avec la rue Soufflot, mais hormis une plaque souvenir, rien n'en rappelle l’existence (voir ICI). Cette porte apparaissait comme un édifice lourd et carré et fut rasée en 1684. Parmi les nombreuses représentations de cette porte, celle du plan de Vasselieu (1609) est une de plus intéressante. Outre la représentation de la porte, du couvent des Jacobins et de Saint-Étienne-des-Grès, il y est représenté une procession se rendant place de l'Estrapade, où un malheureux est en train d'y subir ce supplice.

Croisement avec la rue Soufflot. Ouvert dès 1760 vers le Panthéon, et vers 1876 vers le Boulevard Saint-Michel.

La rue Saint-Jacques hors les murs[]

La fin de la rue Saint-Jacques[]

Passés les murailles de Philippe-Auguste, nous entrons dans le faubourg Saint-Jacques historique, mais la rue a été rebaptisé en 1806. Aux établissements universitaires vont succéder les établissements religieux. Le resserrement médiéval de la rue Saint Jacques est encore bien visible au niveau des numéros 206 à 216 (voir ICI).

  • N° 151 bis : hôtel Lepas-Dubuisson. Construit vers 1720, il possède encore un puits dans sa cour.
  • No 202 : ancienne crémerie, façade remarquable.
  • No 191 : l'Institut de géographie, réalisé entre 1914 et 1926 et au No 195 : l'Institut océanographique de Paris, fondé par Albert Ier de Monaco. Cet ensemble, formant le Campus Curie, a remplacé les bâtiments conventuels construits pour les Visitandines en 1632. Le cloître et une chapelle en rotonde (visibles sur les anciennes cartes postales) furent édifiés en 1780. Le couvent fut fermé à la Révolution et fut racheté en 1806 par l'ordre des Dames de Saint Michel. Le N° 187, immeuble de rapport pour le couvent construit en 1787, existe toujours.
Visitandines Paris

Rue Saint-Jacques vers le numéro 193 (1905). On notera la présence publicitaire assez importante sur l'ancienne chapelle des Visitandines.

Vue actuelle : [11]

Croisement avec la rue Gay-Lussac, percée en 1860.

Fb St Jacques RN20
  • No 252 : l'église Saint-Jacques-du-Haut-Pas , construite en plusieurs fois à partir de 1584, elle est initialement une chapelle de secours du couvent voisin. Jean-Denis Cochin en fut son curé de 1756 à 1780. Au cours de son activité, il fondera un hospice pour les indigents, base du futur hôpital Cochin.
  • No 254 : l'actuel Institut national des jeunes sourds de Paris. Créé en 1791, pour poursuivre l'œuvre fondée en 1760 par l'abbé de l'Épée, premier instituteur gratuit des sourds et muets. Les bâtiments datent de 1820. À l'origine, en 1286, il y avait une commanderie des frères de Saint-Jacques-du-Haut-Pas. En 1572, Catherine de Médicis y fait installer les moines de l'abbaye Saint-Magloire, chassé de la rue Saint-Denis. En 1618, le monastère est finalement attribué aux oratoriens qui installent un séminaire. Il est au XVIIème siècle, le seul séminaire de Paris, où vont se former des jeunes gens cultivés et aisés. On y a retrouvé également des vestiges romains.
  • No 253 : emplacement du couvent des Ursulines. Les religieuses s'installèrent dans ce nouveau couvent en 1610. Le monastère comprenait un pensionnat recevant des élèves de la noblesse et de la bourgeoisie. On y trouvait également des classes gratuites pour enfants pauvres. Le couvent fut fermé en 1790 et vendu en 1798. Sur son emplacement fut ouverte la rue des Ursulines en 1807 et les derniers bâtiments disparurent en 1864, lors du percement de la rue Gay-Lussac.
  • No 269 : locaux actuels de la Schola Cantorum de Paris, établissement d'enseignement supérieur consacré à la musique, la danse et l'art dramatique. Cette école a repris les bâtiments des bénédictins anglais. Ces derniers étaient des anglais qui pratiquaient le culte romain en dépit des persécutions anglicanes. Installés dès 1642, le monastère et sa chapelle furent construits entre 1674 et 1677. Le corps du roi Jacques II demeure dans l'église du monastère. Pendant tout le XVIIIème siècle, le couvent fut le rendez-vous et le refuge des Stuarts et de leurs soutiens Jacobites.
  • N° 266 : Présence d'une Vacherie, disparue lors du prolongement de la rue des Feuillantines (1905), dont le souvenir persiste par des Photos de Atget. Un exemple de ces fermes "en ville" qui rappelle que la production de proximité existait déjà pour fournir les riverains en produit frais.
  • N° 284 : Accès au couvent des Carmélites, marquée par une porte encore existante dans un immeuble moderne.
  • N° 279 : l'Abbaye du Val-de-Grace. Fondée sous l'impulsion d'Anne d'Autriche en 1621, les premiers bâtiments furent érigées de 1624 à 1643. L'église suivit des années plus tard, avec bien des difficultés pour sa construction. On notera que cette chapelle Sainte-Anne renfermait les cœurs embaumés de 45 rois et reines de France. Ils furent profanés à la Révolution et certains cœurs finirent comme composant de peinture. Contrairement à de nombreux établissements voisins, l'ensemble fut préservé, car si les religieuses furent rapidement chassées, les bâtiments furent réaffectés d'abord en hôpital militaire (1793) puis hôpital d'instruction (1796), ce qui permet d'admirer encore cet héritage du baroque français. L'hôpital est lui-même fermé en 2016. et les anciens bâtiments de l'abbaye abritent aujourd'hui le musée du service de santé des armées et la bibliothèque centrale du service de santé des armées.
  • Du N° 330 jusqu'au jardin de l'Observatoire : emplacement de la Nécropole St Jacques. Les romains avaient interdiction de pratiquer les inhumations à l’intérieur des villes. On a retrouvé dans ce lieu, à quelque distance de la Lutèce antique, de nombreuses tombes et sculptures lors des diverses fouilles.

Croisement avec le Boulevard du Port-Royal, établi vers 1864.

La rue du faubourg Saint-Jacques[]

  • N° 1, s'élevait le Couvent des capucins. Les religieux s'y installèrent en 1613, avant de construire leurs propres bâtiments. Ils quittèrent les lieux en 1783 pour s'installer Chaussée d'Antin. Sur ordre du roi, le couvent fut réutilisé pour y établir un hôpital d’intérêt général, à destination des malades atteints du mal vénérien. Les bâtiments ont subsisté jusqu'au début du XXème siècle et il ne reste aujourd'hui que la porte d’entrée, boulevard de Port-Royal (Voir ICI). A ce moment, l'institution fut englobé dans la vaste enceinte de l'hôpital Cochin.
Hop cochin
Le vieil hopital Cochin.

Vue actuelle : [12]

Les origines de cet hôpital remontent à l'action de l'abbé Cochin. Outre les indigents du quartier, son hospice avait pour but de donner des soins aux ouvriers carriers accidentés lors des travaux exécutés dans les immenses carrières souterraines du faubourg. L’hôpital proprement dit fut crée en 1802 au niveau du N° 35 actuel et ne cessera de s'agrandir en rassemblant divers services à proximité.

C'est sous ce lieu que l'on retrouve les premiers éléments des carrières souterraines de Paris. L'exploitation intensive des lieux amena à des nombreux effondrements à la fin du 18ème siècle. Face à ce problème, des premiers travaux de soutènement furent lancés sous la carrière des Capucins, et 3 ans plus tard, Louis XVI  impulsa la création de l'inspection générale des carrières (IGC) en 1777. Ce secteur sera l'un des premiers à être consolidé, sans doute car leurs bureaux se trouvaient alors dans l'enclos même des Capucins. On notera l'établissement en 1810 de la fontaine souterraine des Capucins. Cet aménagement a pour fonction de contrôler la hauteur d'eau de la nappe phréatique parisienne (c'est ici qu'elle est la plus haute), et non d'alimenter en eau les bâtiments alentour. Une association s'occupe aujourd'hui de la promotion de ce patrimoine (lire ICI[13]).

  • N° 20 : ici se dressent les bâtiments du Port-Royal de Paris. Les premiers éléments (Hôtel de Clagny) furent construit par Pierre Lescot entre 1566 et 1569. L'hôtel sera remanié vers 1626 pour y accueillir le couvent de Port-Royal et décongestionner ainsi la maison mère de Port-Royal des Champs. Comme elle, l'abbaye fut un lieu du jansénisme et les sœurs ayant refusé de se rétracter seront expulsées et remplacées par les visitandines jusqu’à la Révolution. Le couvent sera fermé en 1790 et servira de prison jusqu'en 1795. A cette date, l'Hospice de la Maternité est ouvert. En 1814, les services d'accouchement et une école d'obstétrique y sont transférés, prenant le nom de Maternité de Port-Royal, intégré à l'hôpital Cochin aujourd'hui. Le cloître ancien, par ces affectations, a ainsi pu être préservé.
  • N° 38 : l'hôtel de Massa. De style néoclassique, il fut bâti de 1777 à 1779. Cet hôtel particulier se situait à l'origine sur l'avenue des Champs-Élysées. Il a la particularité d'avoir été démonté et transféré pierre par pierre en 1929 dans un parc détaché des jardins de l'Observatoire.
  • L'observatoire de Paris. Voulu par l'Académie royale des sciences en 1666, l'implantation sera décidée le 21 juin 1667 suivant un plan médian du bâtiment qui sera la base du méridien de Paris. En 1669, Colbert appela Giovanni Domenico Cassini pour diriger l'institution. Ce dernier sera l’initiateur d'une dynastie qui dirigera l’observatoire pendant 125 ans. Ce sont les travaux de cette famille qui seront à la base des études en géodésie et en cartographie moderne.
  • La chapelle Saint-Joseph-de-Cluny. De style néogothique inspiré du XIIIe siècle avec une fine flèche (1860), réservée à la congrégation des sœurs de Saint-Joseph de Cluny.

Au delà, les vieux plans nous révèlent un Paris campagnard. C'est le royaume des carriers et des extracteurs de pierre où pendant des siècles, les ouvriers vont extraire marne et gypse d'une grande pureté qui fera la réputation des carrières parisiennes. Mais au fur et à mesure d'une extraction anarchique et non concertée, va apparaître les effondrement de nombreux sites abandonnées. L'IGC va alors entreprendre le recensement de toutes les galeries souterraines connues aujourd'hui comme le grand réseau sud.

Ancienne et nouvelle route d'Orléans

Extrait du plan de Le Rouge (1749)

Les anciennes représentation des plan de Paris montrent l'intensité de ce que devait être cette activité par l'importance des moulins ou des représentations des roues d'extractions. Cette activité devait générer un incroyable trafic qui s'ajoutait à la circulation normale des voyageurs et des marchandises. C'est ainsi que sur les premiers plan larges de Paris au début du 18ème siècle, on observe qu'une une large allée plantée quittant la rue du Faubourg Saint Jacques a été tracée pour rejoindre la route d'Orléans : premier signe de l'abandon du vieux chemin médiéval. Le parcours Saint-Jacques deviendra donc au fil du temps un délaissé à l'écart de la circulation.

Pourtant, lors de l'établissement du mur des Fermiers-Généraux (1786), on y établira la barrière Saint-Jacques, qui deviendra barrière d'Arcueil à la révolution. De cette époque date également l’aménagement de la place Saint-Jacques, en forme de demi-lune. Cette demi-lune qui évoque une invitée indésirable en ces lieux : la guillotine. En effet, passé les excès de la Révolution, l'exécution des condamnés à mort ne devait plus revêtir la forme d'un grand spectacle et la volonté était de placer l'instrument des hautes œuvres loin du centre de la ville populeux. Après avoir opté pour la place Vauban, face aux Invalides, c'est finalement la barrière Saint-Jacques qui est retenu par le préfet de police de Paris : "par des raisons d’humanité, ces lieux doivent être choisis le plus près de la prison où sont détenus les condamnés". Par discrétion pourrait-on rajouter, et comme le signalait déjà Victor Hugo en son temps :

À Paris, nous revenons au temps des exécutions secrètes. Comme on n'ose plus décapiter en Grève depuis juillet, comme on a peur, comme on est lâche, voici ce qu'on fait (Préface du dernier jour d'un condamné - 1832)

Barrière St Jacques

Barrière d'Arcueil (XIXe s.) et vue actuelle : [1]

Les péripéties du déplacement de la guillotine sont narrées ici. Les têtes tomberont en ce lieu jusqu’en 1851. La remise de la Guillotine se trouvait au numéro 89, rue du Faubourg Saint-Jacques. Le mur des fermiers, barrière fiscale avant tout, figera les limites de Paris après 1790. Auparavant, et même si Paris avait une espèce d'unité urbaine, le territoire était partagée en de multiples fiefs.

Au delà de cette barrière, nous entrions alors sur le territoire de Montrouge, avant qu'une partie de la commune ne soit annexée par Paris en 1860.

La rue Tombe-Issoire[]

La rue se superpose à l'ancien chemin romain, mais son aspect actuelle ne date que de l'urbanisation du XXème siècle. Auparavant, l'endroit était champêtre, entre carrières d'extraction et guinguettes. En effet, beaucoup de lieux d'amusements parisiens se retrouvaient hors des murs pour échapper aux taxes sur les produits alimentaires. Et comme à chaque porte ou barrière parisienne, des contrebandiers usaient de toute les astuces pour frauder l'octroi, en profitant ici, des nombreuses carrières et passages souterrains.

  • No 2 : se trouvaient le Cabaret Rouge, qui y logeait le bourreau lors des exécutions place Saint-Jacques.
  • N° 18 : l'église St Dominique. Élevé de 1913 à 1921. Elle se distingue par son architecture résolument romano-byzantine, alors qu'elle est dédiée depuis le début au culte catholique.
  • N° 26 et 28 : se cache la grange de la Ferme de Montsouris. Bien que délabré, ce bâtiment est le dernier exemple encore debout des nombreuses fermes "en ville" qui nourrissaient les parisiens autrefois en produits frais et en lait. Celle-ci fonctionna jusqu'au années 50... Le sous-sol est tout aussi riche, car l'on retrouve la Carrière du chemin de Port-Mahon, dernier exemple d'une carrière intacte datant du Moyen-Âge.

L'ensemble fut menacé par un projet immobilier et un collectif s'est mis en place pour défendre ces reliques du vieux Paris (vue ici et ici)

  • Passage sous le RER B, l'ancienne ligne de Sceaux. Cette partie de la ligne fut rehaussé en 1865, afin d'éviter tout passage à niveau dans le Paris qui venait de s'agrandir.
Tombeissoire-Alesia
Vue de la rue de la Tombe-Issoire vers Paris centre. La rue garde encore son caractère campagnard.

Vue actuelle : [14]

Croisement avec l'Avenue René Coty (ex-avenue du Parc-de-Montsouris), percé en 1865.

  • Carrefour d'Alésia et croisement avec la rue Sarette. Ce secteur est connu pour ses accès au réseau souterrain, très fréquentée par les cataphiles.
  • N° 113 : le réservoir de Montsouris. L'un des cinq principaux réservoirs d'eau de Paris. L'ouvrage a été achevé en 1873 dans le cadre de la modernisation Haussmannienne. Il recueille et stocke l'eau provenant des aqueducs de la Vanne et du Loing, ainsi que ceux d'Arcueil et de Cachan.
Tombe issoire21

Les bastions des fortifs en janvier1921 ((c) IGN)

Lorsque l'enceinte de Thiers fut érigée en 1841, on ne jugea pas nécessaire d'ouvrir une porte de ville pour un chemin si peu passant. La rue finissait donc abruptement sur la route militaire (futurs boulevards des maréchaux). Pour quitter Paris, il fallait donc prendre la Porte d'Orléans ou la Porte d'Arcueil (visible au milieu de la photo). Cette photo aérienne de 1921 montre ainsi les fortifications encore intactes où le bastion 81 est bien visible, ainsi que son fossé de contrescarpe et la zone non-aedificandi. Ce bastion était occupé par des bâtiments militaires : réserve d'artillerie puis centre de dressage. Au delà, les nombreux baraquements de "la Zone" sont bien visibles.

Les fortifications et la zone[]

Au moment de cette photo, la Ville de Paris cédait à l’État une bande de terrains à bâtir sur le sol de trois bastions (dont le 81 et 82 visibles sur la photo) pour la création de la Cité Universitaire. Ce sera un des premiers endroits où les bastions parisiens seront arasés. Les travaux iront bon train et la première résidence pour étudiants ouvrira ses portes dès 1925.

Conséquence de cette ouverture, notre ancien chemin dont les aménagements militaires avaient effacé toute trace sera progressivement retracé à fil des années vers Arcueil. Car entre-temps, Paris s'est encore agrandie en annexant les anciens terrains militaires (1925) au dépend des communes voisines.

Dès 1929, on aménage la rue Emile-Faguet qui sera encadrée par la cité universitaire (coté impair) et un immeuble HBM construit en 1934 (coté pair). En 1935, on prolonge la route par la rue du Professeur-Hyacinthe-Vincent qui donne sur le vide, puisque les rails et les remises de l'Arpajonnais sont encore en service. C'est à la fermeture du tramway que la place sera libre pour atteindre le boulevard Romain-Rolland peu avant la guerre.

Cette jonction disparaîtra lors de la création du Périphérique, en 1960. A Montrouge, l'ouverture de la rue François-Ory en 1965 permettra enfin de ré-atteindre le carrefour de la vache noire par la rue de la Vanne.

Les transports en communs[]

En raison de l'étroitesse et des difficultés de circulation, il n'y eut pas de transports en communs moderne de surface sur ce tracé.

Après la première guerre mondiale, la refonte des réseaux et la création de la STCRP amènera à faire passer 2 lignes par les rue de la Cité, du Petit-Pont et de la rue Saint-Jacques jusqu’au Boulevard Saint-Germain. Il s'agit des lignes :

  • 86 : Fontenay Aux Roses Mairie-Châtelet (Avenue Victoria), supprimée le 20 juillet 1936.
  • 93 : Arcueil Cachan Gambetta-Place du Châtelet. Apparemment, le parcours entre la rue Gay-Lussac et l'ile de la Cité était prévue par la rue Saint-Jacques. Il semble que l'opposition de la Sorbonne et/ou du Lycée Saint-Louis ait amené à faire une déviation par le Boulevard Saint-Michel dès aout 1921. La ligne est supprimée le 20 avril 1936.

Pour aller plus loin...[]

  • Les anciennes églises de l’île de la Cité : [15]
  • Notes sur l'histoire du vieil Hotel-Dieu : [16] , ainsi qu'un résumé fort bien illustré.
  • Détail sur la salle du Légat.
  • Le collège du Plessis.
  • Une description des aménagements et monuments de Lutèce : [17]
  • Un site complet sur la carrière des Capucins : [18]
  • Un site cataphile parmi d'autres, mais décalé et bien documenté : [19]
  • Le collectif Port-Mahon : [20]
  • Un historique complet de la création de la Cité Universitaire : [21]
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