Histoire[]
La présence humaine est attestée sur le site de Nanterre dès l’époque néolithique par les découvertes fortuites d’outils de pierre. D'autres fouilles effectués lors de la construction de l'A 86 ont révélé une présence humaine à partir du début du IIIe siècle av. J.-C. Ces individus appartenaient à tribu des Parisii et d'autres découvertes, comme la présence d'un atelier monétaire, confirmeraient que c'est ici qu'était la capitale de peuple, au lieu de la convenue Lutèce sur le site de Paris même. Le peu de vestiges gaulois retrouvés à Lutèce confirmerait cette théorie. Quoi qu'il en soit, la ville gauloise en bordure de Seine fut abandonnée à l’aube du règne d’Auguste, vers -30. Lutèce prenant le rôle de centre administratif, tandis que la ville gallo-romaine de Nanterre fut déplacée vers le sud-est, plus à l'intérieur des terres (Voir ICI, la cartogrphie archéologique)
La Vie de sainte Geneviève mentionne sa naissance à Nanterre, ce qui vaudra à la ville de faire partie des possessions de l'abbaye de Sainte-Geneviève par la suite. L'église de Sainte-Geneviève fut fondée vers le XIe siècle et le village se développa autour. Le bourg fut plusieurs fois pillé pendant la guerre de 100 ans. Il souffrit aussi des guerres de religions, justifiant l'établissement d'une légère enceinte (Visible sur ce plan de 1688)
A partir du XVIIIe siècle, nobles et bourgeois s'établirent à Nanterre, justifiant l’aménagement des routes et de la place de la Boule-Royale pour un meilleur accès. Les terres cultivées comprenaient un tiers de céréales, un tiers de vignes et un tiers de légumes. Des réserves à gibier furent laissées pour les chasses royales. On exploitait également des carrières souterraines, à fleur de sol, de pierre à bâtir. Le mont Valérien, habité par quelques ermites, devint un haut lieu religieux et un calvaire y fut édifié. Il fut par la suite le refuge de nombreux proscrits de la Révolution.
En 1815, il y eut à Nanterre un engagement entre les troupes anglo-prussiennes et les Français qui eurent l'avantage. Le lendemain, les Français s'étant retirés sur Paris, les Anglais prirent le bourg. Nanterre verra ensuite l'arrivée du premier chemin de fer parisien : la Ligne de Paris à Saint-Germain-en-Laye, en 1837. La mise à niveau de la voie coupera durablement le territoire en deux. Pendant la guerre de 1870, les Nanterriens se réfugieront à Paris. Les canons de la forteresse du Mont-Valérien (édifiée en 1841), continrent l’ennemi au-delà de la Seine, mais Nanterre fut gravement endommagé par les échanges de tirs.
L'histoire de Nanterre va s’accélérer durant les années 1960 :
- Elle devient le chef-lieu du nouveau département des Hauts-de-Seine créé en 1964.
- La création du quartier de la Défense sur une grande partie de son territoire.
- La création d'une nouvelle université parisienne, annexe de La Sorbonne, et héritière de la faculté des lettres et sciences humaines (fondée en 1964) et de la faculté de droit et des sciences économiques (créée en 1966). Elle est le théâtre d'événements qui initieront les évènements de mai 1968.
Lieu symbole des bidonvilles de l'après guerre, de nombreux logements sociaux en barre seront créer afin de loger les habitants, comme la cité des Paquerettes, des Provinces Françaises ou les tours Aillaud .
Le 26 mars 2002, Richard Durn s'introduit avec des armes dans l’hôtel de ville de Nanterre et tue huit personnes du conseil municipal et en blesse grièvement 14 autres. Il se suicide en se défenestrant du 4e étage du Quai des Orfèvres deux jours plus tard (voir Tuerie de Nanterre).
Au fil de la route[]
En suivant la N13[]
La route quittait donc le rond point de Bergères, par l'actuelle avenue Georges-Clémenceau. Avant les travaux de rectifications, c'est sous la Croix de Paris que se séparaient les chemins de Nanterre (rue Sadi-Carnot) et de Rueil (Avenue Clémenceau puis, rue des Suisses). C'est vers 1720 que fut entrepris la rectification de la route, recouvrant en partie le chemin médiéval, avec un tracé qui passait désormais à l'ecart du centre de Nanterrre, créant par la même occasion la place de la Boule-Royale.
Les travaux de Peronnet participèrent à élargir cette portion : l'axe était important pour relier Paris à Saint Germain. De plus, la présence des ponts vers cette dernière ville permit un fort trafic de marchandises. Cela permit le passage en voie propre du Tramway du PSG (devenu le 58 de la STCRP), de 1890 à 1935. Secteur très urbanisé aujourd’hui, Il est difficile d'imaginer que l'on avait une vue imprenable sur le Mont-Valérien à la belle époque.
- N° 163/185 : Emplacement des ateliers du constructeur automobile Vinot & Deguingand, fondé en 1919. Ils devinrent important qu'ils furent repris en 1926 par Donnet-Zedel, avant d'être racheté par Fiat-SIMCA en 1931. Revendu à Citroen en 1961 et fermé en 1985.
- N° 121 : Emplacement de la croix de Paris.
La création de la Place de la Boule permit l'établissement d'un lieu de halte et de repos pour les voitures à chevaux. Elle devint ensuite un lieu de communication important et congestionné, renforcée par la création de nouvelles avenues. Cela imposera la mise en place d'autopont pendant 30 ans, avant que ne soient crées des passages souterrains.
Avant cela, l'ancienne route passait par l'actuelle rue des suisses.
En suivant la N190[]
Ce tracé reliait donc Nanterrre à Saint-Germain au plus court : un tracé idéal s'il ne fallait pas franchir la Seine deux fois. Elle passe en plein centre de Nanterre, ce qui permet d'apprecier ce que pouvait être un village d'avant l'expansion Urbaine. L'ancienne route passait donc par :
- La rue Sadi-Carnot (ancien Vieux chemin de Paris). Au croisement avec le Boulevard du Levant : emplacement du rempart et de la Porte de Paris.
- La place Gabriel-Péri (ancienne place du Martroi). Lieu où se tenaient le marché et les executions capitales. L'ancien cimetière de Nanterre se trouvait à la pointe formée par les rues des Anciennes-Mairies et Waldeck-Rochet.
- La rue Henri Barbusse (ancienne rue de Saint-Germain), qui représente le cœur marchand de la ville. La Porte de Saint-Germain, pour quitter le bourg, se trouvait au croisement avec le Boulevard de Couchant.
Au N° 10 : Une borne en fonte, témoin du passage de la Nationale, ICI.
Au N° 81/85, se trouvait l'ancienne usine Heudebert, qui embaucha jusqu'à 1200 personnes, elle ferma en 1968. Charles Heudebert, inventeur de la Biscotte (1903), était fils d'un boulanger de Nanterre.
Passé la ligne de Saint Germain (Aujourd'hui branche A1 du RER) construit en talus, tout a été bouleversé par l'établissement de la A86 en tranchée couverte, qui recouvre l'ancienne route.
Vues de la route[]
En suivant la N13[]
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Vue vers Nanterre, vers 1910. L'Avenue était prévue bien large. A noter les rails du tramway bien visible.
Vue actuelle : [1] |
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Quartier des Fontenettes vers 1930. A noter la pharmacie déjà présente.
Vue actuelle : [2] |
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Intersection Avenue Clémenceau/Rue Sadi Carnot (vers 1910)
Vue actuelle : [3] |
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Même vue vers 1950. Notez le vieux garage Dodge/Jaguar rue Carnot. |
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Arrivée place de la Boule (vue vers Paris); vers 1910.
Un décor encore agreste. Vue actuelle : [4] |
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Arrivée place de la Boule vers 1950. Le tramway a disparu, mais l'ambiance banlieusarde permet au cycliste de circuler sans danger.
vue actuelle : [5] |
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Même vue, années 70.
Les autoponts sont construits |
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Vue vers l'Avenue Curie et la modernité des années 60. Des beaux spécimens de panneaux Michelin étaient présents.
Vue actuelle : [6] |
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Vue vers Rueil, vers 1900. Au premier plan, la Halte du tramway. L'avenue Lénine a fait abattre les maisons au premier plan. Les immeubles du fond existent toujours.
Vue actuelle : [7] |
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Vers le vieux Nanterre : entrée de la rue Gambetta.
Vue actuelle : [8] |
En suivant le N190[]
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Croisement des rues Barbusse et du Marché. Il était posssible de retourner vers Rueil.
Vue actuelle : [9] |
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Séparation des rues Barbusse et Thorez. Un secteur inchangé de Nanterre.
Vue actuelle : [10] |
Pour aller plus loin[]
Cartes anciennes de Nanterre : [11]
Histoire de la place de Boule : [12]
Le relais de Poste de la Place de la Boule : [13]
Nanterre vers 1930 : [14]
Pour divers articles des rues du vieux Nanterre : [15]